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Crédit immobilier : les banques durcissent les conditions d’octroi

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Après une période de 2 mois entre parenthèse, la demande de crédit immobilier semble avoir repris de plus belle ce début d’été. La légère hausse des taux d’intérêt par les banques n’a, semble-t-il, pas suffit à émousser l’ardeur des emprunteurs. Seul problème, les banques sont des plus en plus sélectives et il est plus probable de voir votre dossier rejeté si vous vous engagez dans une procédure de crédit immobilier.

Une hausse du nombre de dossiers rejetés depuis le mois de juin

Visiblement, ce mois du juin est celui du renouveau pour les banques qui ont décidé de durcir davantage le ton en ce qui concerne l’accès au crédit immobilier. En cause, un contexte économique bien plus fragile que d’ordinaire qui fait craindre aux institutions de prêt plus de risques que d’habitude.

En effet, fin 2019, les banques avaient reçus des recommandations du Haut Conseil de la Stabilité Financière (HCSF) qui appelaient les banques à s’adapter au cadre économique incertain. Il semblerait que la crise économique découlant de la crise sanitaire en cours a exacerbé les risques liés aux prêts sur longue durée. 

Conséquence, une hausse significative du nombre de dossiers rejetés a été enregistrée. Il n’y a qu’à s’en référer aux chiffres pour le comprendre. De 5,4 %, le taux de dossiers rejetés depuis le début du mois de juin est passé à 6,6 %. Une hausse significative qui impacte également de façon sensible le travail des courtiers en crédit immobilier.

Des conditions plus rudes de sélection des dossiers

La hausse des rejets de dossiers n’est pas passée inaperçue auprès des courtiers en crédit immobilier. A la plupart d’entre eux, les banques partenaires ont adressé des directives par rapport aux critères à prendre en compte désormais pour que des dossiers de crédit puissent être reçus. Il s’agit des critères tels que :

  • la catégorie socio-professionnelle ;
  • l’employabilité ;
  • la stabilité professionnelle ; 
  • l’apport personnel ; 
  • le taux d’endettement ; 
  • la valeur des biens ; 
  • l’épargne disponible et ce qu’il reste à l’issue du financement.

L’un des changements majeurs dans le durcissement des conditions d’accès au crédit immobilier concerne l’employabilité de l’emprunteur. Avant la crise sanitaire, peu de banques s’attardaient en effet au secteur d’activité de l’emprunteur ou à son employeur. Aujourd’hui, certains secteurs d’activité sont considérés comme étant plus à risque. Il s’agit, par exemple, des travailleurs des secteurs de :

  • l’hôtellerie ;
  • du tourisme ;
  • le transport ;
  • la restauration ;
  • le commerce ;
  • du milieu artistique ;
  • de l’industrie automobile et aéronautique.

Voilà qui signe l’exclusion de plusieurs catégories d’emprunteurs. 

Des catégories socio-professionnelles totalement exclues du système

Ce durcissement dans la sélection des dossiers exclut d’emblée la catégorie des emprunteurs fragiles qui inclut les personnes malades, celles à revenus modestes ou encore les personnes trop âgées.

A cela s’ajoute les personnes en situation de chômage partielle, dont les activités sont fortement menacées. La baisse du salaire représente, face au durcissement des conditions d’accès au crédit immobilier, un motif de rejet. 

Les candidats qui en temps normal représenteraient les plus susceptibles théoriquement d’obtenir le prêt se le voient aussi refuser. Dans ce contexte, des couples ayant un emploi stable, de bons revenus et un faible taux d’endettement après emprunt se voient quand même refuser le prêt parce que d’autres critères tels que l’apport personnel et la moyenne d’âge constituent les défauts de leur dossier. Ainsi, il sera plus compliqué d’obtenir un prêt de longue durée si vous avez passé la quarantaine.

Dans ces cas-là, les banques évoquent le taux d’usure. Il existerait donc un rapport intrinsèque entre le taux d’usure et explique donc en grande partie les dysfonctionnements enregistrés sur le marché immobilier.

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